
Sapiteur
expert-comptable
SAPITEX assiste les experts judiciaires dans le cadre du chiffrage des pertes consécutives aux sinistres subis par les entreprises et pour lesquels ils ont été désignés par les tribunaux.
Qu’est-ce qu’un Sapiteur expert-comptable ?
L’expert judiciaire est désigné par les tribunaux pour apporter son expertise professionnelle et donner un avis au juge sur des points techniques dont dépend la solution d’un litige (cause d’un incendie, d’un dégât des eaux, d’un accident, d’une malfaçon, etc.).
L’expert judiciaire est spécialisé dans un domaine particulier (Il peut être médecin, architecte, professionnel du bâtiment, expert incendie, etc.) mais peut prendre l’initiative de requérir l’avis d’un expert-comptable appelé « sapiteur », pour l’aider dans l’accomplissement de sa mission à chiffrer les pertes d’exploitation.
Son avis est consultatif et ne s’impose pas au juge.
Dans quelles circonstances intervient SAPITEX ?
Les faits générateurs du sinistre qui peuvent toucher une entreprise sont multiples :
- incendie
- inondation
- piratage informatique
- espionnage industriel
- tornade
- foudre et dégâts électriques
- sinistre industriel
- sinistre maritime
- …
Quelles sont les principales étapes de notre intervention ?

Prise de connaissance du contexte du sinistre et des pièces présentées par les parties
Au cours de cette première étape, le sapiteur va prendre connaissance de l’ensemble des documents transmis par les parties et notamment leur justification du montant des préjudices subis. Les pièces analysées doivent avoir été transmises à l’ensemble des parties afin de respecter le principe du « contradictoire« .
De la même façon, le sapiteur devra communiquer aux parties toutes les pièces et documents dont il est fait mention dans son rapport.

Appréciation du lien de causalité entre le sinistre et les dommages subis
Pour engager la responsabilité civile, trois conditions principales doivent être réunies :
- Un fait générateur (la faute, le fait de la chose ou le fait d’autrui),
- Un dommage/préjudice,
- Un lien de causalité entre le fait générateur et le dommage.
Le sapiteur devra donc s’assurer que le préjudice est directement lié au sinistre et qu’il est certain.
Dans ce cas, il conviendra d’indemniser tout le préjudice, rien que le préjudice.

Chiffrage des dommages
Conformément à l’article 1231-2 du Code civil, « les dommages et intérêts dus au créancier sont, en général, de la perte qu’il a faite et du gain dont il a été privé ».
Les pertes subies peuvent être matérielles ou immatérielles, et correspondre à des frais supplémentaires.
Les gains manqués correspondent à la marge perdue par l’entreprise diminuée des charges économisées.
Pertes subies et gains manqués représentent l’ensemble des pertes d’exploitation de l’entreprise.
Précisions concernant le chiffrage des dommages
Les pertes subies correspondent :
– aux pertes matérielles (stock détruit, par exemple),
– aux coûts supplémentaires induits par le sinistre et notamment les frais engagés pour en réduire les conséquences,
– les pertes immatérielles (notamment perte du fonds de commerce) lorsque les pertes de revenu sont définitives et que le retour à une situation normale est impossible.
Les gains manqués correspondent :
– au différentiel entre la marge perdue par l’entreprise diminuée des charges économisées (économie de frais fixes consécutive au sinistre).
Les règles à respecter et les écueils à éviter pour un chiffrage cohérent des préjudices subis

Le chiffrage
Le chiffrage des pertes d’exploitation consiste à calculer l’écart de flux entre la situation normale en l’absence de sinistre, et la situation réelle correspondant à la situation « sinistrée ». Le calcul s’arrête en principe lorsque l’entreprise a retrouvé une situation normale.
Méthode 1
Une première méthode de calcul appelée « approche directe« , consiste à lister et à additionner les pertes subies et les gains manqués. Cette méthode, souvent plus simple, doit être utilisée avec prudence car elle peut aboutir à compter plusieurs fois un gain ou une perte (risque de doublons).
Méthode 2
Une seconde méthode consiste à modéliser un scénario dit « contrefactuel » ou scénario en l’absence de sinistre, et à le comparer à la situation de l’entreprise après sinistre. La difficulté de cette méthode réside dans le choix des hypothèses retenues pour élaborer le scénario, le choix d’un indicateur pertinent et la durée du plan retenu (limite dans le temps). Les hypothèses retenues devront prendre en compte à la fois :
– la situation de l’entreprise avant le sinistre,
– les données prévisionnelles de l’entreprise,
– les données liées au secteur d’activité de l’entreprise,
– la situation d’entreprises comparables.
Cette méthode globale, plus complexe à mettre en œuvre, permet en revanche d’éviter les doublons fréquents lorsqu’on applique la première méthode.
Enfin, au chiffrage des pertes subies et du gain manqué (préjudice certain, actuel ou futur), pourra être ajouté le calcul d’une perte de chance ou perte certaine d’une opportunité dont la conséquence est aléatoire. Ce manque à gagner probable devra donc être calculé à partir de la valeur que l’évènement « heureux » aurait procuré à l’entreprise en l’absence de sinistre, multiplié par la probabilité de réalisation de la chance ou de l’évènement. Il conviendra ici de s’assurer que le manque à gagner probable correspond à une chance perdue « sérieuse ». La perte de chance pourra être ajoutée aux pertes d’exploitation (approche directe) ou être intégrée dans le scénario contrefactuel.
Les règles éthiques de l’expert-comptable (S.I.C.)
Forts de notre expérience en expertise comptable depuis plus de 30 ans, nous respectons, dans le cadre de notre mission, les règles de notre profession :
Science
Une longue pratique professionnelle des activités d’expertise-comptable et de commissariat aux comptes nous a permis d’acquérir la maîtrise des techniques d’analyse des flux économiques (résultat) et financiers (trésorerie) d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises. Cette pratique a permis de développer, depuis plus de 15 ans, une activité de sapiteur auprès des experts-judiciaires.
Indépendance
Nous sommes au service de l’expert-judiciaire pour éclairer la justice en toute indépendance.
Nous ne dépendons d’aucune des parties.
Notre rôle est de porter une appréciation objective sur le montant des dommages subis par une entreprise dans le cadre d’un sinistre.
Conscience
Le principe d’intégrité est au cœur des valeurs déontologiques de l’expert-comptable. Nous nous engageons à apporter à chaque mission qui nous est confiée, tout le soin et le temps nécessaire, en toute probité et en respectant les dispositions légales et réglementaires, mais aussi les normes et règles professionnelles.
Notre expérience

Hervé PORODO
Avec plus de 30 ans d’expérience dans les domaines de l’expertise comptable et du commissariat aux comptes, Hervé PORODO a créé en 2004 le cabinet CHP Expertise et a accompagné de nombreuses entreprises et groupes d’entreprises dans leur développement.
Son mémoire d’expertise comptable portant sur une méthodologie du diagnostic financier l’a amené à orienter ses missions d’expertise comptable vers le conseil en gestion du chef d’entreprise.
Son goût pour la formation lui a permis notamment d’animer un cycle de formation en gestion des évaluateurs qualité de l’AFAQ, et de former une trentaine de collaborateurs au sein de son cabinet.
Depuis plus de quinze ans, il assiste les experts judiciaires dans le chiffrage des pertes d’exploitation des entreprises victimes d’un sinistre.
Il est aujourd’hui le dirigeant de SAPITEX.
Exemples de procédures dans lesquelles des experts-judiciaires nous ont demandé de les assister :
- 2009-2012 : Tribunal de commerce de PARIS : RG du 08/04/2009
Expert-judiciaire : Mr Serge DELHAYE
Incendie du dépôt de bobines de ouate de cellulose de la filiale française d’un groupe italien (fabrication de papier toilettes)
Chiffrage du stock détruit et des pertes d’exploitation
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- 2011-2013 : TGI de PARIS : Ordonnance de référé du 03/03/2009
Expert-judiciaire : Mr Serge DELHAYE
Incendie d’entrepôts de vêtements situés au nord de Paris (au Bourget)
Chiffrage du stock détruit et des pertes d’exploitation
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- 2015-2018 : Tribunal de commerce de NANTERRE : Ordonnances de référé du 14/01/2015, du 26/02/2015, du 05/05/2015 et du 26/05/2015
Expert-judiciaire : Mr Jacques DEBARNOT
Incendie survenu dans un grand parking du centre de Paris
Chiffrage des pertes d’exploitation consécutives à la fermeture du parc
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- 2019-2020 : TGI de BOBIGNY : Ordonnance de référé du 17/11/2017
Expert-judiciaire : Mr Serge DELHAYE
Dysfonctionnement des têtes de sprinkler de la chambre froide d’un grand magasin de produits alimentaires à La Courneuve
Chiffrage du stock perdu et des pertes d’exploitation
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- 2023-2025 : TGI de PARIS : Ordonnances de référé du 08/01/2018 et du 25/11/2019
Expert-judiciaire : Mr Jean-Antoine FOURGOUX
Pannes des moteurs de l’entrepôt frigorifique d’un groupe commercialisant des produits alimentaires à la suite d’une tempête tropicale (Martinique)
Chiffrage du stock perdu et des pertes d’exploitation
Quelques extraits de rapports d’expertise
Nous présentons ici quelques extraits anonymisés de nos rapports de sapiteur.

Quelques témoignages d’experts-judiciaires qui nous ont fait confiance

Contact
Vous pouvez nous joindre par mail ou par téléphone et nous serons ravi de vous apporter les informations complémentaires dont vous avez besoin.
contact@sapitex.fr
+33 6 08 30 73 59
50 rue Jean-Pierre Timbaud 92400 Courbevoie
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